Dans certains cas, la nature même des matériaux de contrôle impose un raisonnement particulier pour apprécier la façon dont ils sont exploités et donc consommés.
De plus, certains systèmes analytiques présentent des particularités de fonctionnement originales, influant là aussi sur la façon dont les CIQ sont consommés, et nécessitant donc des calculs spécifiques...
Attention, ne pas tenir compte de ces spécificités entraîne généralement de grosses erreurs dans l'évaluation des besoins en CIQ !
- CIQ d'hématologie : L'utilisation de ces matériaux étant généralement conditionnée par leur stabilité relativement courte, leur approvisionnement se fait préférentiellement sous forme de livraisons programmées, indépendamment du volume de prise d'essai requis par l'analyseur pour exécuter l'analyse. Il n'est donc pas nécessaire d'évaluer quantitativement les besoins en CIQ pour ces systèmes. Il est cependant conseillé dans ce cas de saisir une valeur fictive "999" pour les systèmes et mesurandes concernés dans l'onglet "Vol. morts + Prises d'essais", de telle sorte que les menus de ces systèmes soient complets d'un point de vue purement qualitatif. Ainsi, les systèmes d'hématologie pourront quand même être audités dans le Tableau de bord CIQ et le Tableau de bord EEQ.
- Dilution manuelle préalable du CIQ : C'est le cas par exemple de systèmes d'HPLCet de certaines méthodes sur automates de chimie, pour lesquels l'opérateur doit au préalable diluer manuellement le CIQ. En telle circonstance, il faut distinguer le volume de prise d'essai prélevé par le système dans le diluât, du volume réel de CIQ utilisé pour réaliser ce diluat… En d'autres termes, il ne faut pas considérer le volume de CIQ dilué pour calculer les besoins, mais le volume utilisé pour préparer la dilution ! En conséquence, une valeur fictive "999" est donnée aux prises d'essai des mesurandes correspondants dans l'onglet "Vol. morts + Prises d'essais", et le volume requis pour préparer le diluât est intégré dans le champs "Vol. mort".
Si ce diluât est stable au moins une journée, celui-ci suffit alors amplement à réaliser plusieurs passages successifs le même jour, y compris sur plusieurs systèmes. On se contentera donc de donner la valeur "1" aux champs "Nbr passages sur chaque analyseur" et "Nbr d'analyseurs".
- Dilution automatique préalable du CIQ : C'est le cas des systèmes ADVIA® Chimie (1800 et 2400). Pour ces systèmes, le volume de prise d'essai est saisi sous forme de code à 6 chiffres. Les 2 premiers chiffres renvoient au taux de dilution, les 2 chiffres suivants correspondent à la partie entière de la prise d'essai, et les 2 derniers à sa partie décimale. Si vous souhaitez ajouter des méthodes à vos systèmes ADVIA Chimie dans l'onglet Vol. morts + Prises d'essais (colonnes 24 et 25), référez-vous au tableau ci-après pour connaître le codage du taux de dilution.
Exemples de codages :
Acide Urique : 131100 --> dilution au 1/5 (30uL de CIQ +120 d'Eau), puis Prise d'Essai de 11,00uL sur le diluât.
Théophylline : 140270 --> dilution au 1/9 (10uL de CIQ + 90 d'Eau), puis Prise d'Essai de 02,70uL sur le diluât.
Attention : pour des raisons techniques, les systèmes ADVIA® Chimie (1800 et 2400) peuvent être uniquement intégrés dans les colonnes 1 à 10 du Tableau de bord CIQ. Il est donc préférable de commencer par ces systèmes lorsqu'on complète ce dernier.
- Auto-aliquotage du CIQ : C'est le cas des systèmes Dimension VISTA®. Ces systèmes effectuent eux mêmes un aliquotage interne des CIQ. ce développement est en cours
- Volume d'amorçage (dit "de chasse") : Pour les systèmes nécessitant un volume d'amorçage additionnel (exemple : CENTAUR®), ce volume sera intégré d'emblée à la valeur de prise d'essai saisie dans l'onglet Vol. morts + Prises d'essais. Il n'est donc pas nécessaire de se soucier de ces volumes, CQlabCALC® en tenant ainsi compte automatiquement.