Quel volume de CIQ déposer sur un automate ?

Pour assurer la qualité des CIQ et minimiser leur coût d'exploitation, il faut s'efforcer de n'en déposer que le volume strictement nécessaire à chacun de leurs passages sur les automates. C'est la règle du "1 passage = 1 dépôt"

La difficulté consiste à déterminer le volume de ce dépôt…
-> Un volume en excès vous conduira à une surconsommation
-> Un volume en défaut fera qu'une ou des analyses ne pourront être réalisées, impliquant un nouveau dépôt et donc, là aussi, une surconsommation.
Ne parlons même pas d'un dépôt "à la louche", comme j'ai pu l'observer dans certains cas…

L'approche décrite ci-après sera toutefois sensiblement différente pour certains systèmes qui exigent d'abord que l'on s'intéresse à leurs spécificités avant toute saisie dans l'onglet Evaluation (ou Séries non-quotidiennes).

Il faut donc commencer par calculer le cumul des Prises d'Essais, c'est à dire la somme des volumes requis par l'automate pour chacune des méthodes à contrôler. A défaut d'un outil adapté, il faut pour cela s'armer d'une calculatrice après avoir recherché, dans chaque notices de réactif, les volumes de PE requis.
Plus simplement, le Tableau de Bord CIQ de CQlabCALC® vous permet très rapidement et très simplement d'effectuer ce calcul, sans la moindre recherche documentaire...

Puis, ajouter à ce cumul le volume mort induit par le contenant avec lequel sera chargé le CIQ sur l'automate. là aussi, CQlabCALC® connaît ce volume et l'ajoute automatiquement en fonction de l'analyseur et du contenant choisis.

A cela s'ajoute le fait que le technicien préférera souvent, par commodité, utiliser une pipette (généralement à volume fixe) réglée sur un volume supérieur. Ce qui est nommé "Ajout pour arrondi supérieur" dans CQlabCALC®.

Ainsi :
Cumul des PE + Vol. mort contenant + Ajout pour arrondi sup.
Volume total déposé

Mais tout ceci correspond à une situation idéale, dans laquelle le système n'exigerait aucun repassage des CIQ. Bien évidemment ce genre de situation n'arrive pas, et vous aurez toujours besoin de faire quelques repassages sur certaines méthodes. A cet effet, il vous faut donc parfois prévoir un petit volume supplémentaire, quand l'ajout pour arrondi supérieur ne suffit pas.

Une approche peut consister à appliquer un coefficient, dit "taux de repasses", au cumul des PE calculé à partir du Tableau de bord CIQ (par exemple +5%). Cependant, comme les PE peuvent être très différentes d'une méthode à l'autre, évaluer ce taux et son impact sur le volume optimum de CIQ à partir d'un simple pourcentage du volume déposé, manque généralement de précision...
On réservera donc cette approche essentiellement au cas d'un analyseur installé depuis peu au laboratoire, ou à venir.

Puis, avec un certain recul sur l'automate, on aura une vision beaucoup plus précise du volume idéal qu'il faut y déposer pour satisfaire couramment à la fois aux PE et aux repassages, sans avoir à compléter, après coup, le volume chargé.

Alors, à ce niveau de maîtrise, la saisie de ce volume idéal dans l'onglet Evaluation (ou Séries non-quotidiennesde CQlabCALC® vous garanti une évaluation extrêmement précise de vos besoins annuels…
Au final, on aura donc :
Cumul des PE + Vol. mort contenant + Vol. des repasses +Ajout pour arrondi sup.
= Volume idéal Volume total déposé

Face à ces différents calculs, il ne faut pas ignorer la réalité quotidienne de la paillasse. A savoir que les volumes définis doivent être avant tout faciles à mesurer (préférez par exemple 500uL distribuables avec une pipette à volume fixe, plutôt que 450uL nécessitant une pipette à volume variable devant être réglée à chaque fois...). Considérez également que plus le nombre de contrôles à charger sur un automate sera élevé, plus les techniciens pourront être tentés de prendre le même volume pour chacun d'eux, justifiant d'autant plus de les sensibiliser au respect des volumes.
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