Il est tentant de supposer, sur la seule considération que 2
laboratoires sont équipés du même analyseur, qu'ils auront les mêmes besoins en CIQ...
Malheureusement, les choses ne sont pas toujours aussi
simples. En effet, il faut compter sur la multitude de paramètres entrant en jeu (voir méthodologie).
Il est en effet
:
- Très probable qu'ils ne réalisent pas exactement le même panel d'analyses. Or les prises d'essais variant d'une méthode à l'autre, les cumuls de prises d'essais pourront être très différents. De plus, un analyte d'écart peut justifier à lui seul d'ajouter une référence de CIQ supplémentaire rien que pour pouvoir le contrôler...
- Probable qu'ils n'aient ni les mêmes critères d'acceptation des résultats de CIQ (Règles de Westgard, Objectifs Analytiques, Limites Acceptables, valeurs "notices" ou valeurs "labo" etc…), ni le même algorithme décisionnel face à un rejet, induisant des taux de repasses et de nouvelles reconstitutions assez divergents.
- Possible qu'ils chargent leurs CIQ dans des contenants différents, induisant un volume mort différent. Et donc des volumes de dépôts différents.
- Possible qu'ils n'aient pas la même patientèle, les amenant à des choix différents sur les niveaux de contrôles utilisés.
- Possible qu'il ne passent pas autant de fois par jours leurs contrôles et/ou que leurs semaines de travail n'aient pas la même durée.
De plus, concernant la stabilité des matériaux de CIQ, ne pas négliger :
- Qu'un analyte recherché exclusivement par l'un des 2 laboratoires peut être nettement moins stable que les autres dans le matériau de CIQ. Cela induisant que son utilisation pourra être limitée par le temps et non plus par son volume.
- Idem concernant les conditions de transport, de stockage, de manipulation quotidienne (contamination, temps de séjour sur la paillasse…), impactant la durée de stabilité après ouverture retenue par chaque laboratoire.
Toutes ces raisons font que la consommation de CIQ peut être sensiblement différente d'un laboratoire à l'autre.
Sans oublier non plus que :
- Certains vont aliquoter, tandis que d'autres non. Et s'ils aliquotent tous deux, le feront t-ils dans les mêmes conditions (volume des aliquotes et stabilités)?
- Certains utiliserons simultanément le même CIQ sur un autre système (consolidation).
- L'un des laboratoires peut optimiser ses fonds de flacons, l'autre pas.
- On peut parfois se référer à un laboratoire qui surconsomme ses CIQ...
- Il se peut que 2 laboratoires disposent du même parce de machines, mais répartis sur un nombre de sites géographiques différent...
Donc ce n'est pas si simple...